Perso, j'utilise la vieille technique c'est à dire "en tas".
En plus, j'ai acheté depuis peu, un silo en plastique (j'étais curieux de vois comment çà fonctionnait), qui fait office de contenant (l'avantage c'est qu'il se ferme, ce qui est bien pour contrôler l'humidité).
Il en existe de différentes tailles. Le mien a été acheté à BOTANIC (je fais de la pub à cette chaine de jardinerie car j'apprécie leur récente implication "écolo").
Ils en vendent de 300 à 900 litres, de marque JUWEL.
Mais je n'ai pas le recul nécessaire pour te dire si ces silos sont pratiques ou non en terme de "retournage"
du compost, étape on ne peut plus importante.
Cette année, je vais sans doute en fabriquer un en bois ou avec 4 palettes (économique comme composteur), c'est très simple à faire.
Important : c'est mieux quand le composteur est fermé par le dessus : çà évite trop l'évaporation quand il fait chaud et çà évite que le tas soit trop humide (quand il pleut beaucoup).
Des réactions chimiques se produisent : la température du tas va monter dans un 1er temps.
Je ne suis pas chimiste, je t'invite à aller vois des sites spécialisés qui t'expliqueront beaucoup mieux que moi le phénomène.
En fait tout dépend de la taille de ton jardin et de la quantité de "déchets verts" dont tu disposes pour connaitre la taille du composteur à utiliser.
Avec le temps, je m'aperçois qu'il en faut au moins 2 (pour tourner et avoir du compost dispo toute l'année).
Le secret du compostage est le ratio entre les éléments azotés et carbonés, le degré d'humidité, et la ventilation du tas de produits organiques.
Il faut retourner le tas assez régulièrement (environ toutes les 3 semaines), car les phases de températures élevées font que le tas se tasse un peu (hum hum çà doit être un pléonasme, çà ,non?
), aussi l'oxygène est moins important, et la température va baisser, donc il faur remuer le tas pour réamorcer cette phase de température importante.
Il faut aérer les éléments qui composent ton tas, l'oxygène est primordial à la réaction chimique.
D'ailleurs le composteur doit comporter des fentes d'aération sur les côtés.
Dans ton composteur, tu peux mettre tout ce qui se dégrade (en évitant tout de même les produits alimentaires tels que viandes, poissons, etc..., çà se dégrade mais çà pue et çà attire les bébêtes
) : déchets de tonte, de taille de haie, mauvaises herbes (avant qu'elles montent en graine c'est mieux même si la "phase température qui monte" détruit normalement leur pouvoir germinatif), feuilles vertes ou mortes, débris végétaux en tout genre, bois, carton, papier, épluchures légumes et fruits, coquilles de noix, noisettes etc..., coquilles d'oeufs, aiguilles de conifères, crottin, paille, foin, fumier, guano.
Mais chose importante, il faut respecter un rapport entre les éléments N et les éléments C.
Le ratio azote/carbone est important.
Il faut éviter de mettre que des éléments azotés sinon çà monte trop en températures, çà pue, çà fermente, bref çà ne se tranforme pas en compost mais en jus fermenté hideux.
Petit truc mémotechnique pour différencier éléments azotés et éléments carbonés :
- éléments azotés (N) : mous, verts et humides : tonte de gazon, feuilles vertes, épluchures de fruits et légumes, crottin et fumier etc....
- éléments carbonés (C) durs, foncés et secs : bois, carton, feuilles mortes etc..
C doit toujours être égal ou supérieur à N.
Beaucoup disent que 50/50 c'est bien.
Perso, je fais plutôt 60% d'éléments carbonés pour 40% d'éléments azotés.
En fait, au printemps et en été, les tontes de pelouse sont fréquantes, j'apporte beaucoup de N au tas de compost.
En automne et en hiver je ramasse les feuilles mortes et fais des travaux de taille (branches arbres et arbustes passées au broyeur), donc gros apport de C.
d'où l'importance de bien mélanger, remuer le tas, pour éviter les disproportions.
Certains préconisent d'avoir une réserve d'éléments carbonés sous la main (genre faire un tas de petites brindilles, feuilles mortes à côté du composteur), et comme çà, dès que tu apportes des éléments azotés (après une bonne tonte de pelouse), tu mets dans le composteur la même quantité d'éléments carbonés que tu as sous le coude (généralement cette réserve d'éléments carbonés est faite l'automne ou l'hiver).
J'ai un arosoir à proximité du tas pour l'arroser et une barre en métal pour faire le"test humidité" :
Tu plonges ta barre en métal dans le tas de déchets pendant 15 minutes.
Puis tu la ressors.
- Si la barre est mouillée et froide : ton tas est trop humide.
- Si la barre est sèche et chaude : ton tas est trop sec.
- Si ta barre est humide et chaude : ton degré d'humidité est parfait.
Au début, on patauge un peu, mais çà vient vite et beaucoup plus clair qu'un long discours, "c'est en forgeant..........."
J'imagine qu'il doit exister un panel impressionnant de nature de compost : chaque tas de compos est unique.
Les miens par exemple sont composés d'une grande quantité de feuilles mortes (cela est dû à la présences de nombreux arbres caducs sur le terrain, c'est donc une matière première que j'ai sous la main), et d'aiguilles de conifères (pins, sequoias et epiceas).
C'est très enrichisssant le compostage et tellement sympa que de "fabriquer son propre engrais".
Je t'encourage à essayer
