Tout d'abord félicitations pour ce bel achat, un bambusoides c'est un bambusoides, que diable!
çà mérite qu'on se penche un peu sur son cas.
En plus c'est un bien beau cultivar cet holocrysa. Arf ce jaune/orangé qui devient rouge au soleil sur les nouveaux chaumes de l'année, toute une histoire, une bien belle histoire, une histoire à laquelle tu as la chance de participer maintenant.
Farfouiller en jardinerie, en plus d'être un passe temps fort agréable, est parfois accompagné d'une surprise pareille ; bref, çà vaut le coup.
Le bambusoides comme tu le sais est un phyllostachys géant, qui a besoin de place pour s'épanouir étant donné sa puissante future masse rhizomale et racinaire.
Dans un pot, il sera vite à l'étroit et n'ateindra jamais ses proportions maximales.
Attention ces premières lignes se sont pas destinées à freiner tes ardeurs (je sais combien on a pas envie d'entendre ce genre de réponse quand on a une idée en tête et qu'on est un passionné jusqu'au bout des ongles), c'est pourquoi je couperai court à ce premier paragraphe "d'empêcheur de tourner en rond" et empreint de "pseudo sagesse" qu'on a tous envie de se foutre au c..
Je continuerai par te dire que je ne suis pas spécialiste de la culture du bambou en pot, loin de là même, puisqu'à ce jour, je n'ai que 2 bambous en pot : une fraction de rhizome de castillonis inversa gentiement donnée par Philippe et un aurea (depuis ce week end).
Attention ne me jettes pas la pierre (Pierre euh non Fred
), c'est bien un bambusoides le castillonis inversa, mais je l'ai mis en pot car il n'a pas encore de partie aérienne et dès cet automne il rejoindra ses copains géants au fonds du jardin près du mur et de la fraicheur du petit bief.
Quant à l'aurea, j'ai mis cette motte en pot (de 150 litres) car je veux essayer de cultiver en pot un seul chaume chaque année (le plus beau, le plus gros, le plus typé etc...), le réduire à environ 2 ou 3 mètres, couper les branches du bas pour ne garder qu'une touffe ou deux de feuilles bien garnies.
Et mettre çà sur ma terrasse afin de le comtempler quand je bois un whisky ou une bierre le soir dehors à la fraiche.
Bref, faire une sorte de bonzai avec un aurea (car contrairement à beaucoup ici l'aurea est un bambou qui me plait bien de part la forme typé de ces bas de chaumes), faire ressortir cette caractéristique en le mettant en pot (donc sur un pied d'estale) m'a franchement enchanté ce dimanche.
A terme, je sais que les rhizomes vont se développper et vite être à l'étroit, c'est pourquoi j'envisage de le sortir du pot tous les 3 ans environ afin de le fractionner/diviser et le replanter dans le même conteneur.
La pérennité de cette plantation passe par là (c'est ce que je pense en tout cas).
Quant au substrat, et bien j'aurai envie de te dire : le plus riche possible.
NB : une photo de ton bambou fraichement rempoté nous obligerait
La terre est composée de 4 (grands) éléments :
- Le sable sert à drainer, de plus dans un tel substrat, bon nombre de bambou tracent, et dans un pot ce n'est pas l'effet recherché, donc abstiens toi d'en mettre (ou très peu juste idée de dire que tu en as mis.
).
- le calcaire : les bambous ne l'aiment pas des masses, abstiens toi. Sauf quelques rares exceptions (qui le tolèrent).
- l'argile : retiens l'eau, souvent terre nouricière.
- l'humus : substrat noir retenant l'eau composée de matières organiques décomposées.
Il s'agit des 4 éléments naturels qu'on retrouve en plus ou moins grande proportion dans la terre.
On sait que les bambous aiment avoir les pieds dans un substrat pas trop dur afin que les rhyzomes se développent à leur aise (donc pas trop d'argile), qu'ils ont besoin d'eau (donc choisir un substrat pas trop drainant : comprendre ne pas mettre que du sable) et qu'ils ont également besoin de manger (azote, sels minéraux et à moindre mesure phosphore et potasse).
Perso, le castillonis inversa je l'ai mis dans 100% de compost (le compost c'est ni plus ni moins de l'humus) : ce substrat retient l'eau et est gorgé de substances nutritives. Pour moi apporter du fumier décomposé ne servirai à rien à ce stade. Par contre dans quelques temps, quand le bambou aura puiser dedans, tu pourras apporter ledit fumier en surfaçant.
L'aurea je l'ai planté dans 50% compost et 50% terre de jardin.
Sachant que ma terre est composée d'humus, d'argile et de sable (pas du tout de calcaire).
Si tu n'as pas de compost ou d'humus sous la main, composes avec ce que tu as : mélange ta terre de jardin avec du terreau (attention il y a terreau et terreau : les terreaux de merde sont essentiellement composés de tourbe brune ou blonde qui se rétracte en séchant, çà vaut pas un clou), un soupçon de sable, et du fumier décomposé : 1/3 terre jardin, 1/3 terreau, 1/3 fumier décomposé + 1 pelle de sable (à la rigueur).
Ce substrat une fois mélangé doit être de couleur assez foncé (signe de présence de matières organiques).
Si tu as la chance d'avoir un petit bosquet ou bois de feuillus caducs, la terre à leur pied est composée d'humus en surface, tu peux t'en servir pour composer ton mélange.
Finis pas bien arroser (trempes la motte dans une bassine d'eau pendant 10 minutes avant plantation) puis arroses, et surveilles les arrosages les prochaines semaines (les grosses chaleur vont arriver).
Evites de griffer la motte quand tu vas l'enlever de son conteneur, saison oblige (les turions vont arriver sous peu), çà risquerai de les endommager.
Mais je te répètes que j'ai pas une longue expérience de la culture du bambou en conteneur, attends les réponses des pros.
Bonne plantation