Pour faire fructifier Musa basjoo, il faut connaître la particularité suivante :
Les inflorescences sont de grands épis retombant porteurs de verticilles de fleurs unisexuées qui ne s'épanouissent pas en même temps, ce qui empêche la plante de s'auto-féconder. Les fleurs femelles s'épanouissent en premier, à la base de l'inflorescence et les fleurs mâles plus tard, au bout de la même inflorescence.
Stade femelle
Stade mâle
Pour favoriser la fructification de Musa basjoo :
Soit il faut donc planter, à proximité l'une de l'autre, deux de ses variétés qui s'interpollinisent, choisies pour l'épanouissement synchrone de leurs fleurs de sexe opposé respectives. On choisira par exemple Musa basjoo var. Fuji-Yama et Musa basjoo var. Sakhalin.
Soit sur 2 basjoo de la même espèce, pour avoir une fécondation, il faudra impérativement avoir recours à une manipulation mécanique.
Si on a de la chance d'avoir 2 floraisons décalées cela sera aisé.
Sinon on peut tenter la congélation avec le prélèvements des étamines mâles, de les placer au congélateur et plus tard de jouer du pistil sur une autre floraison qui en est au stade femelle.
Et là vous obtiendrez une véritable régime de bananes bourrés de graines.
Les variétés commerciales de bananiers forment des fruits sans qu'il n'y ait eu de fécondation ; elles sont dites
parthénocarpiques.
Elles ne contiennent donc pas de graines, contrairement aux variétés sauvages dont les fruits sont entièrement remplis de graines anguleuses dures. Après la floraison, le bananier meurt, mais en même temps, la tige souterraine forme des rejets latéraux. Ce sont ceux-ci qui reforment de nouvelles plantes.
Malgré mes 6 floraisons l'année dernière, je n'ai rien obtenu mais je ne savais pas comment procéder.
Le sachant je mettrai tout en oeuvre pour avoir des fruits...donc des graines mais il semble quand même que le basjoo soit assez capricieux et le plus facile pour le multiplier reste encore le prélèvement de rejets...
